Don Bosco | en cours
Depuis 1891, la congrégation salésienne a investi et développé un site à Liège dans le quartier du Laveu. D’abord centre de formation pour jeunes de la rue, orphelinat et enfin établissement scolaire, le site de Don Bosco Liège s’étend aujourd’hui sur les deux-tiers d’un îlot de plus de 6 hectares en plein centre-ville.
À l’occasion d’une réorganisation du centre scolaire, une partie des bâtiments se libère de toute affectation et un nouveau périmètre cohérent émerge pour le développement de nouvelles activités. Toutefois, ce potentiel foncier nécessite en même temps des investissements conséquents de modernisation.
Conscients de la conjonction exceptionnelle des enjeux qui s’imposaient, les gestionnaires du site ont décidé de lancer une dynamique profonde et ambitieuse de réflexion. Ce processus a pris la forme d’une étude avec pour finalité la production d’un master plan. Cette étude a été pilotée par la coopérative Les Biens Communaux.
Au sein de l’équipe réunie, Substra a pris en charge le relevé physique des bâtiments, l’analyse technique de ceux-ci ainsi que la conception, le design et la formalisation du master-plan. En complément de ces développements, nos partenaires ont étudié des enjeux humains et sociaux (Sen5), mais également économiques et juridiques (Step entreprendre) et environnementaux (écorce). L’ensemble de ces analyses et contributions ont été intégrées dans un document consultable sur le site du Passage 59, la nouvelle coopérative immobilière à finalité sociale qui est née du processus et qui va suivre la mise en œuvre du master plan.
Spatialement, le master plan préconise la correction d’une série de frontières physiques héritées de l’histoire et de la déclivité du site, en vue de créer une nouvelle continuité et identité du périmètre d’intervention. L’enjeu est de retourner un système plutôt fermé sur lui-même (hérité de la logique pédagogique du siècle dernier) vers un complexe ouvert sur le quartier. La conception plaide pour une interconnexion augmentée et plus fluide des espaces de cours extérieures, ainsi que leur requalification ménageant une place à la nature.
Les accès aux bâtiments doivent également être revus afin de répondre à une série de nouveaux enjeux. Il s’agit de rencontrer des exigences normatives plus contemporaines d’accessibilité aux personnes à mobilité réduites, mais également en matière de sécurité (accès pompiers et évacuation). En complément de ces enjeux de mise à jour normatives, la proposition en profite pour augmenter la résilience d’exploitation du complexe et propose une distribution plus fine et plus souple des plateaux des bâtiments, garantissant ainsi le développement d’une variété plus grande de fonctions. Ces réorganisations se matérialisent dans la proposition par la restructuration de trois noyaux de circulations verticales à mettre en œuvre au fur et à mesure du développement du projet.
Du point de vue programmatique, le projet prévoit de conserver et relocaliser toutes les activités déjà présentent sur le site. Ce biotope d’acteurs locaux sera enrichi de nouvelles fonctions complémentaires telles que du logement (sous plusieurs formes), des services (sport, HoReCa, culture), des bureaux (privatifs et partagés) et des activités productives (ateliers). L’ensemble sera développé en plusieurs sous-projets mis en œuvre au gré des opportunités économiques et conjoncturelles, sous l’égide de la nouvelle coopérative portant le projet.