Nandrin | réceptionné

A proximité d’un nœud de la nationale traversant le paysage condruzien, au milieu d’une rue au caractère plus villageois, le projet abrite un petit centre d’ophtalmologie et un appartement à l’étage. La lisibilité de chaque fonction est induite par la mise en œuvre de deux volumes distincts, en léger décalage l’un par rapport à l’autre. L’asymétrie du grand volume ouvre l’appartement vers le sud tout en créant une protection solaire importante.

Dans un mouvement opposé, l’inclinaison de la toiture du volume inférieur crée une barrière d’intimité vis-à-vis du voisin. Elle génère protection et mise à distance pour la terrasse de l’appartement. Elle équilibre le rapport visuel entre les deux volumes pour former un ensemble cohérent. Le faîte, tourné perpendiculairement à la voirie, reprend un modèle déjà présent dans le voisinage et offre une orientation idéale pour un grand nombre de panneaux photovoltaïques. Le retrait du bâtiment par rapport à la voirie permet la création d’un parking paysager tandis qu’un car-port à destination de l’appartement est discrètement  intégré dans la volumétrie.

Le retrait et le glissement des volumes ainsi que la conception en coupe du projet permettent une gestion harmonieuse des rapports de prise de lumière, de vue et d’intimité vis-à-vis du contexte. Les proportions du grand volume, ses percements vers le domaine public et son enveloppe en ardoises de teinte gris zinc le rapprochent de certaines architectures condruziennes.
La singularité du volume inférieur marque la présence de l’activité médicale alors que son parement en briques le lie au contexte bâti immédiat en offrant un contrepoids visuel adéquat aux ardoises.